Des paysages ocres, dénudés et arides s’étendent à perte de vue, interrompus çà et là par quelques sommets ou acacias. La présence du vent assèche la terre et atténue, par bonheur, les chaleurs parfois excessives. Mais São Vicente, c’est surtout une ville et un port : Mindelo. Nichée au pied de deux volcans éteints, Mindelo déborde de vie. La frénésie qui y règne, contraste étonnement avec le reste de l’île. Cafés, restaurants et petits commerces pullulent. Le soir, les gens se rencontrent sur les places pour discuter. La vie nocturne bat son plein dans les bars, au son de mornas ou de musiques plus rythmées, et se termine aux aurores, bien souvent par une catchupa.
São Vicente s’est développée grâce aux activités portuaires de Mindelo. Ce sont les Anglais qui posèrent les bases essentielles à l’expansion du port. A l’époque de l’âge d’or, les bateaux transatlantiques à vapeur s’y bousculaient pour se ravitailler, le charbon s’amoncelait sur les quais, il y avait abondance de nourriture et de travail. Mindelo était tournée vers le monde et son essor attira la population d’autres îles et d’Europe, créant un brassage de cultures et de races important. Les nouvelles technologies amorcèrent malheureusement le déclin de la ville.
C’est en déambulant dans le centre historique, en côtoyant les gens sur les marchés, en s’arrêtant pour écouter la musique que vous vous imprègnerez de cette ambiance très particulière.